Comprendre le culte marial (fondements et témoignages)

(Enseignement donné en l’an 2016 à la radio Ilèma de Dassa-Zoumé en République du Bénin par l’abbé Samson TAKPE, vicaire sur la paroisse Saint Jean-Paul II de Dassa. Voir le texte intégral et mis à jour de l'enseignement sur Amazon.fr - Témoignage de ma guérison miraculeuse. Comprendre le culte marial - TAKPE, Samson - Livres ou le télécharger gratuitement en format PDF)

Chers frères et sœurs en Christ, auditeurs et auditrices, beaucoup de sectes et de confessions chrétiennes non catholiques accusent les chrétiens catholiques d’adorer la Vierge marie. Qu’en est-il ?

(Les deux expressions du culte catholique à l’endroit de la Vierge Marie sont : la vénération et l’invocation)

Pour faire comprendre le culte catholique à l’endroit de la Vierge Marie, nous allons partir de la prière la plus commune adressée par les chrétiens catholiques à la Sainte Vierge, à savoir le « Je vous salue Marie ». Cette prière dit intégralement ceci : « Je vous salue, Marie, pleine de grâces, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus le fuit de vos entrailles est bénie. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen ! » Cette prière est composée de deux parties. La première partie va de « Je vous salue Marie » jusqu’à « fruit de vos entrailles est béni », puis la seconde partie, de « Sainte Marie, mère de Dieu » jusqu’à « amen ». Ces deux portions du « Je vous salue Marie » disent les deux expressions du culte catholique à l’endroit de la Vierge Marie, à savoir la vénération et l’invocation. Commençons par la vénération.

Première partie : la vénération.

(Les catholiques honorent la Vierge Marie pour imiter Dieu qui le Premier l’a fait)

La vénération est un profond respect empreint d’affection. Vénérer quelqu’un, c’est éprouver pour lui un grand respect mêlé d’amour, c’est l’honorer. Mais pourquoi vénérer ou honorer la Vierge Marie ? Je réponds : pour imiter Dieu. Imiter Dieu selon l’invitation de Saint Paul aux Ephésiens : « Imitez Dieu, puisque vous êtes des enfants qu’il aime » (Ep 5,1) Il s’agit donc pour les chrétiens d’honorer la Vierge Marie pour imiter Dieu le Père qui le Premier l’a fait, honorer la Vierge Marie pour imiter Notre Seigneur Jésus Christ qui le Premier l’a fait, honorer la Vierge Marie pour imiter l’Esprit Saint qui le Premier l’a fait.

·       D’abord honorer la Vierge Marie pour imiter Dieu le Père.

(Les premiers mots de l’ave Maria sont les paroles que Dieu le Père fit adresser à Marie pour l’honorer)

Dieu le Père est en effet le Premier qui rend honneur à Marie et nous apprend à le faire. Dans la prière du « Je vous salue Marie » précédemment citée, nous disons : « Je te salue Marie, pleine de grâces, le Seigneur est avec toi » (cf. Lc 1,28). Ces mots sont ceux de l’Ange Gabriel envoyé par Dieu à la Vierge Marie. Or quand Dieu envoie un messager, c’est Lui-même qui parle à travers ce messager, selon ces mots-mêmes de Jésus : « Je n’ai pas parlé de moi-même, mais le Père qui m’a envoyé m’a prescrit ce que je dois dire et déclarer. » (Jn 12,49. 14,10). Autrement dit, les premiers mots du « Je vous salue Marie » sont les paroles que Dieu le Père a chargé l’ange Gabriel de dire à Marie. Ces paroles sont donc en réalité celles de Dieu le Père Lui-même. En les reprenant pour saluer Marie, les chrétiens catholiques ne font qu’imiter Dieu.

·       Ensuite honorer la Vierge Marie pour imiter Notre Seigneur Jésus Christ.

(Les chrétiens catholiques, en tant que disciples et imitateurs de Jésus, aiment Marie parce que Jésus l’a aimée ; ils saluent Marie, parce que Jésus l’a saluée.)

Au fait, qu’est-ce qu’un chrétien ? Un chrétien, c’est un disciple du Christ, quelqu’un qui imite Jésus Christ. Et celui qui n’imite pas Jésus Christ ne mérite pas le nom de chrétien. Or Jésus est cet enfant bien éduqué qui a pour sa mère une profonde vénération et qui chaque matin court la saluer. Et non seulement chaque matin, mais encore toutes les fois où elle revient du boulot, du marché, du voyage, etc. au total, plusieurs fois par jour ! Alors si Jésus a eu pour Marie cette profonde vénération, et n’a laissé passer un seul jour sans la saluer à plusieurs reprises comme tout enfant bien éduqué, comment prétendre être authentiquement chrétien, c’est-à-dire disciple de Jésus, imitateur de Jésus, sans la moindre attitude de vénération envers Marie ? Les chrétiens catholiques, en tant que disciples et imitateurs de Jésus, aiment Marie parce que Jésus l’a aimée ; ils saluent Marie, parce que Jésus l’a saluée. Certains m’objecteraient : « Mais, on va saluer la même personne 53 fois (cf. le chapelet), 203 fois (cf. le rosaire) voire 1000 fois (cf. la dévotion des mille Ave) par jour ? » Et je réponds qu’on ne saurait trop saluer la Vierge Marie, car toutes les salutations de tous les hommes ensemble ne sauraient valoir une seule salutation de Jésus à l’endroit de sa Mère, à cause de la perfection et de la valeur infinie que la Divinité de Jésus confère à ses actions.

·        Enfin honorer la Vierge Marie pour imiter le Saint-Esprit.

(C’est le Saint-Esprit qui, à travers les paroles d’Elisabeth citées dans l’ave Maria, honorent la Vierge)

En Lc1,41-42, nous lisons : « Elisabeth fut remplie du Saint-Esprit et s’écria d’une voix forte : ‘tu es bénie plus que toutes les femmes, et Jésus le fruit de ton sein est béni’ » En mentionnant qu’Elisabeth fut remplie du Saint-Esprit avant de prononcer ces paroles, l’Ecriture veut nous faire clairement comprendre que ce que dit Elisabeth ne vient pas d’elle mais du Saint-Esprit. C’est donc le Saint-Esprit en personne qui, à travers ces paroles, honorent la Vierge. Par conséquent, en reprenant ces mêmes paroles pour honorer Marie, nous ne faisons qu’imiter le Saint-Esprit. Ah, que vous êtes heureux, chrétiens catholiques, vous à qui la prière du « Je vous salue Marie » a été révélée. Chaque fois que vous la récitez, croyez fermement que vous n’êtes qu’un instrument divin car c’est la Trinité tout entière qui s’exprime par vos lèvres. C’est d’ailleurs ce qui explique la puissance de cette prière.

(Témoignage : Libération d’une femme enceinte par la prière du « Je vous salue Marie)

v J’ai reçu pour la prière une dame qui était enceinte. Elle raconte qu’elle était couchée quand subitement elle a vu une chèvre à côté d’elle. Quelques instants après, l’animal disparaissait comme il était venu. Mais fait étrange : Elle se rendit compte que son ventre s’était affaissé, comme si l’enfant n’y était plus. A l’imposition des mains, cette dame est entrée en transe. Et pendant que nous récitions des « Je vous salue Marie » elle s’est mise à crier : « Ne permettez pas à cette dame d’approcher ici, elle vient, elle approche, regardez comme elle gâte tout ce que nous avons fait. Oh ! » Au total, une dizaine d’esprits sorciers ont été chassés de cette dame, son enfant lui a été rendu, et nous avons prié également pour la libération de l’enfant dans le sein de sa mère. Quelques mois après, la dame accouchait d’un joli garçon. Gloire à Dieu ! Gloire à Dieu ! Alors, par l’intercession de Marie, que toutes les femmes enceintes qui lisent ce témoignage connaissent un accouchement paisible et une heureuse délivrance, au Nom de Jésus !

Chrétien catholique, chrétienne catholique, tu es une âme privilégiée, une âme prédestinée, ton bonheur est immense et à nul autre pareil. Alors, sors de ton sommeil, quitte ta paresse et prends ton chapelet, prends ton chapelet, prends ton chapelet !

Deuxième partie : L’invocation

(Aller à Jésus par Marie, ce n’est pas prendre un chemin trop long : aux noces de Cana, Marie a été plutôt un ‘raccourci’ pour les mariés…)

On nous interroge : Pourquoi les chrétiens catholiques demandent à Marie de prier Jésus pour eux au lieu de s’adresser directement à Lui ? N’est-ce pas un chemin trop long ? Et moi je réponds : Aux noces de Cana, Marie a-t-elle été pour les mariés un chemin long ou un chemin court ? Tout porte à croire qu’avec Marie les choses vont plutôt plus rapidement et plus sûrement. A Cana en effet, Jésus dit : « Mon heure n’est pas encore venue ! » Or on dit souvent que l’heure de Dieu est la meilleure et que nul ne peut changer cette heure. Mais qu’est-ce qui se passe ? Dis-nous, Jésus, qu’est-ce qui se passe : Tu accomplis le miracle alors que ton heure n’a pas sonné ? Ou bien avec Marie il n’y a plus d’heure ? Ta Mère t’est plus chère que ton heure ? Oh, gloire à toi Jésus pour cette révélation. Gloire à Toi Jésus !

(Mon témoignage de guérison miraculeuse par l’intercession de Marie)

v En l’an 2005 j’étais en classe de terminale au Séminaire Notre-Dame de Fatima de Parakou. Un jour, je commençai à sentir une douleur du côté droit du bas-ventre. J’allai à l’infirmerie du séminaire pour y suivre les soins. Mais ça allait de plus en plus mal, et je n’arrivais même plus à marcher droit, je marchais courbé. La sœur infirmière me conseilla alors d’aller pour la consultation au grand hôpital de Parakou, CHD Borgou. J’y allai et le chirurgien diagnostiqua une « appendicite aigue à opérer dans les 24h » (selon ses propres mots). L’opération fut faite, mais je n’arrivais toujours pas à marcher droit. Je me tenais à l’entrée de l’infirmerie du séminaire, contemplant avec admiration mes camarades marcher droit, posant les pas l’un après l’autre sans tomber. Cela me semblait un mystère, c’était comme si moi je ne l’avais jamais fait auparavant. Le médecin expliqua que l’appendice dans son inflammation s’était démesurément allongé et avait attaqué certains nerfs, et qu’en conséquence je risquais de marcher courbé toute ma vie. Je quittai l’hôpital plein d’inquiétudes pour mon avenir. La sœur infirmière me conseilla alors de faire la « Neuvaine à Marie qui défait les nœuds ». Je commençai la neuvaine ; et au 8è jour quelque chose d’insolite allait se produire dans ma vie. J’étais couché, je ne sais plus si j’étais en éveil ou si je dormais, je pense que ce devait être un demi-sommeil. Je sentis comme si une douce main prenait mon pied malade et le tournait. Et c’était fini ! J’avais de la peine à y croire. Mais je me levai et commençai à marcher droit. Je ne voulais plus m’arrêter de peur que mon pied ne se bloque à nouveau. Mais non, j’étais guéri, j’étais guéri et je marche droit jusqu’à ce jour. Gloire à Dieu. La Vierge Mère de Miséricorde ne s’arrêtera pas en si bon chemin. J’allai au bac, et bien que ma santé ne m’eût point permis de me préparer comme il fallait, je fus admis avec mention ‘bien’. Que soient bénis les Saints Noms de Jésus et de Marie ! Je finis cet enseignement avec ce que j’appellerais en troisième partie « le testament spirituel de Jésus ».

Troisième Partie : Le Testament spirituel de Jésus

(Le testament laissé par Jésus à tous ses disciples est de reconnaître Marie comme leur mère, de l’aimer, de l’honorer et de l’imiter, comme Lui-même l’a fait)

On considère généralement les dernières paroles d’un homme comme les plus sacrées, et ses dernières volontés comme les plus inviolables. Or à ses dernières heures sur la Croix, Jésus « voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère ‘femme, voici ton fils’, puis il dit au disciple ‘voici ta mère’ » (cf. Jn19,26-27) « Voici ton fils » signifie : ‘sois pour mon disciple ce que tu as été pour moi, à savoir une mère, la meilleure des mères.’ Et « voici ta mère » signifie : ‘sois pour ma mère ce que j’ai été pour elle, à savoir un fils.’ Et à l’Evangile d’ajouter : « Et depuis cette heure-là, le disciple la prit chez lui. » Chrétiens de toutes confessions chrétiennes confondues, le testament laissé par Jésus à tous ses disciples est de reconnaître Marie comme leur mère et de la prendre chez eux, c’est-à-dire dans la maison de leur cœur, dans la maison de leur vie, pour l’aimer, l’honorer, et surtout l’imiter dans sa foi en la Parole de Dieu (cf. Lc1,45), dans son abandon total à la volonté de Dieu (cf. Lc1,38).

(Les chrétiens catholiques n’adorent pas Marie, ils adorent Dieu de tout leur être et aiment affectueusement Marie comme Jésus l’a fait)

En définitive, les chrétiens catholiques adorent-ils la Vierge Marie ? L’adoration est l’adhésion totale de l’être au Créateur de toutes choses, Celui de qui tout dépend, Celui dont on tient la vie, le mouvement et l’être. A partir de cette définition, peut-on vraiment dire que les catholiques adorent la Vierge Marie ? Non, les Catholiques n’adorent pas Marie, puisqu’ils ne la considèrent pas comme Dieu, comme le Créateur, comme Celui dont ils tiennent la vie, le mouvement et l’être, comme Celui de qui tout dépend. L’adoration est le culte rendu à Dieu, et à Dieu seul, Unique Principe et Fin de toutes choses. Elle n’est pas à mettre au même pied d’égalité que l’honneur accordé à la Sainte Vierge. Les deux ne sont même pas comparables, au regard de l’abîme entre le Créateur et la créature, entre l’Infini et le fini. Pendant que les chrétiens catholiques aiment Dieu de tout leur cœur, de toute leur âme, de tout leur esprit et de toutes leurs forces, et par-dessus toutes choses, les sentiments qui les unissent à la Vierge Marie reproduisent au plan spirituel le profond respect et l’affection que les enfants portent à leur mère. Et en cela, ils ne font qu’imiter Dieu, Lui qui en prenant chair s’est fait Fils de Marie avec toutes les implications de cette filiation. Raison pour laquelle dans son cantique d’action de grâce en Luc 1,46-55 Marie chante la grande bonté de Dieu qui s’est penché sur elle, qui a accompli pour elle des merveilles, qui lui a fait la plus grande faveur possible accordée par Dieu à l’homme, à savoir la maternité divine. C’est une merveille unique dans l’histoire de l’humanité, une grâce que plus jamais personne n’aura. Dieu est donc le Premier à honorer Marie et Il continue de le faire au ciel. La vénération que les hommes accordent à Marie sera toujours insignifiante par rapport à l’honneur que Dieu lui rend.

Auditeurs et auditrices, fidèles amis de la radio Ilèma, merci d’avoir suivi cette émission. Que Jésus Christ, Fils de Dieu, fils de Marie, le Dieu de la surabondance, renouvelle sans cesse pour vous le miracle de Cana selon la diversité de vos besoins. Amen !