résurrection

Quels corps aurons-nous à la résurrection ?

Par Le 18/07/2019

Tous les hommes viennent dans ce monde en naissant d’une femme, mais tous ne quittent pas ce monde de la même manière. Il y en a qui dorment et ne se réveillent plus, sans que l’on sache ce qui a pu se passer dans leur sommeil. Certains meurent soudainement par AVC ou crise cardiaque. D’autres meurent des suites d’une longue maladie. D’autres encore meurent par accident de circulation. Il y en a qui meurent de faim, de soif ou lors de catastrophes naturelles comme les inondations, les tremblements de terre, les tsunamis, les éruptions volcaniques, les tempêtes, la foudre, etc. Pendant les guerres, certains sont fusillés, égorgés, mutilés, bombardés. L’histoire de l’Eglise nous apprend que des Apôtres et chrétiens persécutés ont été, à la suite de Jésus lui-même, crucifiés (ex : St Pierre, St André). D’autres, comme St Ignace d’Antioche, ont été livrés en pâture aux bêtes féroces. D’autres encore comme les saints Martyrs de l’Ouganda, St Charles Lwanga et ses compagnons, ont été brûlés vifs. Il y en a qui comme Saint Jacques ou Saint Paul ont été décapités, guillotinés, d’autres ont été frits à l’huile ou rôtis au feu. Pendant les persécutions dirigées contre les Juifs, persécutions communément appelées la shoah, qui a duré de 1941 à 1945 et occasionné environ 6 millions de morts, beaucoup parmi eux ont été gazés dans des camions à gaz, des chambres à gaz ou des fours crématoires.

La question est celle-ci : Face à la vérité chrétienne de la Résurrection de la chair, on peut se demander comment tous ces corps ressusciteront. Quelle apparence auront des corps qui ont été dévorés par des lions, des corps qui ont été frits ou rôtis, des corps qui ont subi la crémation, qui ont été calcinés, gazés ou incinérés ?

Pour entrer dans la compréhension du mystère de la résurrection de la chair, nous allons ensemble contempler le Corps de Jésus ressuscité. Comme nous le savons, il est mort par crucifixion. Exceptionnellement son corps n’a pas connu la corruption. Mais quand il ressuscite le troisième jour, Marie de Magdala ne le reconnaît plus (Jean 20,14-15), les disciples d’Emmaüs (Luc 24,16) non plus. Il est doté de propriétés lui permettant de traverser les murs, puisqu’il rejoint ses disciples dans la maison où ils étaient, toutes portes verrouillées (Jean 20,19). Curieusement le corps de Jésus ressuscité peut encore être touché (Jean 20,17). Il porte même parfois les marques de la crucifixion (cf. Jean 20). Plus curieusement encore, il mange du poisson grillé (Luc 24,43).

Ce que l’on peut conclure à ce niveau est que le corps de Jésus ressuscité est doté à la fois de propriétés matérielles et spirituelles. Partant de là il est à comprendre qu’à la résurrection nous ne serons pas qu’esprit. Si pour l’instant les saints et les bienheureux sont comme de purs esprits, le corps glorieux qui sera le nôtre à la résurrection de la chair récapitulera en lui les propriétés matérielles et spirituelles. Nous serons glorifiés dans tout notre être.

Pour en revenir à la question de départ : Que deviennent ceux qui ont été calcinés ? il faut dire que la question ne se limite pas seulement à ceux qui ont été calcinés, mais s’étend à tous ceux qui meurent, puisque de toutes façons, en dehors de quelques exceptions rares de corps conservés plus ou moins intacts, tous passent par la putréfaction et finissent par devenir poussière.

Alors comment ressuscitera notre chair ? Saint Paul l’explique dans sa première épitre aux Corinthiens en utilisant l’analogie de la semence. Un grain nu est semé, il meurt puis Dieu lui donne corps, comme il veut et à chaque semence de façon particulière. Ainsi aucun corps n’est identique à l’autre. Mais pour tous « semé corruptible, on ressuscite incorruptible ; semé méprisable, on ressuscite dans la gloire ; semé dans la faiblesse, on ressuscite plein de force ; semé corps animal, on ressuscite corps spirituel. » (1Co15,42-43). Un autre détail important : tous les corps n’auront pas le même éclat. Un est en effet l’éclat du soleil, autre celui de la lune et autre celui des étoiles ; une étoile même diffère en éclat d’une autre étoile. (1 Co 15,41). Selon St Jean-Marie Vianney, plus les corps auront été forgés dans la mortification, plus ils brilleront.

Oui, chers frères et sœurs, au dernier jour, nous resplendirons, corps et âme réunis en un, en fonction du degré de sainteté et d’amour auquel nous serons parvenus au terme de notre vie.

Il s’agit donc d’une transformation que Dieu opérera par sa seule Puissance, une transformation où tout ce qui est corruptible revêtira l’incorruptibilité et ce qui est mortel revêtira l’immortalité. Cette transformation s’opérera tant en ceux qui seront déjà morts qu’en ceux qui seront encore vivants, car dit Saint Paul : « Nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons transformés, en un instant, en un clin d’œil. » (1Co15,51-52) Maranatha. Amen, viens Seigneur Jésus !

Voici ce qui s'est réellement passé à la Résurrection de Jésus

Par Le 18/07/2019

Qu’est-ce qui s’est réellement passé à la Résurrection de Jésus ?

D’entrée de jeu, il faut noter que :

1.      La Résurrection de Jésus n’a pas été un retour de sommeil ou de coma, au sens où Jésus se serait endormi ou serait tombé dans le coma et aurait été mis au tombeau puis 3 jours après se serait réveillé (en cas de sommeil) ou senti mieux (en cas de coma), puis serait sorti du tombeau. Si ç’avait été le cas, cela aurait sans doute attiré l’attention des gardes, avec toutes les précautions prises à cet effet (cf. Matthieu chapitre 27, versets 62 à 66).

2.      La Résurrection de Jésus n‘a pas été non plus une réanimation ou une revification comme ce fut le cas par exemple pour Lazare et d’autres hommes et femmes dont la bible nous parle et qui, après mort avérée, ont repris vie par la puissance divine grâce à l’intercession d’hommes de Dieu. Dans ces cas, les personnes concernées finissent par connaître une autre mort naturelle.

La Résurrection de Jésus au contraire est l’entrée dans une nouvelle Vie où la mort n’existe plus et où le corps n’est plus soumis aux lois physiques.

Selon le quatrième évangile (Jean chapitre 20 versets 1 à 8), suite à l’annonce faite par Marie Madeleine, à savoir que le corps de Jésus n’était plus au tombeau, (je cite) « Pierre partit avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. » (fin de citation)

En lisant cet Evangile, on peut se poser deux questions : d’une part, pourquoi le disciple, en voyant la position du linceul et du suaire, a aussitôt cru à la Résurrection de Jésus, qu’est-ce qui l’a convaincu ? D’autre part, pourquoi la même chose n’a pas été dite de Simon-Pierre ? A cette dernière question l’on peut répondre que : contrairement à Simon-Pierre, le disciple que Jésus aimait, étant resté avec Marie au pied de la Croix, a ensuite été témoin de la sépulture de Jésus. Il a donc eu l’opportunité d’observer la position initiale du linceul qui a servi à recouvrir le corps de Jésus et du voile qui a servi à couvrir sa tête. Ce prérequis manquait à Simon-Pierre pour apprécier convenablement le nouvel « état des lieux » et, en s’appuyant sur la position actuelle des linges, venir spontanément à la foi.

Par rapport à la première question, les précisions de l’Evangile selon Saint Jean sur la position des linges à la Résurrection de Jésus fournissent trois détails importants.

1.      Les linges ne se sont pas mélangés mais sont restés à leurs places initiales. En effet, le mot grec « chôris » signifie « distinct », et l’expression grecque « Eis hena topon » signifie « à la même place ». Les linges et bandages sont donc restés distinctement à leurs places initiales respectives. Cette précision de l’Evangéliste veut faire comprendre que si la Résurrection de Jésus avait été un retour de sommeil ou de coma ou si le corps avait été dérobé, comme Marie Madeleine l’avait cru au prime abord et que les gardes l’ont fait croire jusqu’à ce jour, les linges seraient probablement désordonnés et les bandelettes n’auraient pas pu garder leur position initiale.

2.      Le suaire qui avait recouvert la tête de Jésus est resté enroulé tel qu’il l’était autour de sa tête à la sépulture. C’est ce qu’exprime le terme grec « entètuligmenon » signifiant littéralement « roulé », « enroulé » ou « arrondi ».

3.      Les linges se sont aplatis. C’est ce qu’exprime le terme grec « keimena » signifiant littéralement « aplati », « affaissé » ou « gisant ». Les bandages n’ont donc pas été défaits pour permettre à Jésus de s’échapper, mais ils se sont affaissés suite à un vide.

Ces trois éléments réunis, le disciple comprend que le Corps de Jésus est en réalité passé au travers du tissu et des bandelettes, raison pour laquelle les linges se sont affaissés, restant respectivement à leurs places. Alors « il vit et il crut ». Jean 20, v. 8.

Somme toute, le corps de Jésus Ressuscité ne connaît plus de barrière. Il peut traverser la matière comme il veut. Cette compréhension que le disciple bien-aimé a eue en observant les linges trouvera sa confirmation dans les apparitions du Ressuscité où Celui-ci rejoint ses disciples dans la maison où ils étaient, toutes portes verrouillées (cf. Jean 20,19), en passant pour ainsi dire à travers les murs.

On pourrait répliquer : « Et la pierre alors, pourquoi a-t-elle été roulée ? » La pierre roulée était juste un signe donné aux femmes pour leur annoncer que le tombeau était désormais vide. Car le corps qui avait traversé les linges avait aussi traversé la pierre. Raison pour laquelle dans l’Evangile selon Saint Matthieu, ce n’est pas Jésus Lui-même mais plutôt un ange qui, au petit matin, roula la pierre qui fermait la tombe, alors que Jésus n’y était plus : « Et voilà qu’il se fit un grand tremblement de terre ; l’ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre et s’assit dessus. » (Matthieu 28,2)