Le Révérend Père André Afounana, le Patriarche qui voyait et servait Dieu dans l’homme

Témoignage de la Sœur Cécile IWA

 

Que l’Esprit Saint dont la mission est de nous faire ressouvenir (cf. Jn 14, 26) et de nous enseigner ce qu’il faut dire (cf. Lc 12, 12) m’aide à dire réellement ce que j’ai pu garder du Patriarche Père André Afounana.

Avant d’entamer cet « éloge de nos pères dans la foi » à l’école de l’Ecclésiastique (cf. Si 44, 1), je commence par bénir le Seigneur qui nous a donné le Révérend Père André Afounana, cet homme de prière et de paix.

Le Père André Afounana est un grand homme qui a de cœur, un cœur compatissant attentif au prochain, un dévot de la Vierge Marie et de l’Eucharistie.

  • Un homme de grande compassion pour le prochain, quelle que soit sa condition de pauvreté matérielle ou spirituelle. Il sait se faire tout à tous, afin d’en gagner le plus grand nombre à Jésus Christ comme l’a dit Saint Paul dans sa première lettre aux Corinthiens (cf. 1 Co 9, 22). Sa compassion pour les pauvres l’a amené à créer à Bantè dans les années 1985-1986 un petit centre de phytothérapie contre les morsures de serpent et les piqûres d’insectes. Pour ce, il s’est fait aider par des chrétiens et hommes de bonne volonté qui avec lui se réunissaient pour la mise en commun des connaissances et expériences afin de secourir ceux qui se trouvaient dans ces situations de détresse. Parmi ces pauvres qui venaient à lui, certains sont gardés au presbytère, parmi lesquels les orphelins, les sans-emploi, les malvoyants, les démunis, les sans-soutien. A cause de son bon cœur et de sa grande compassion pour les pauvres de tous genres, il a été surnommé par la population de sa paroisse, qui comptait en ce temps-là 16 à 17 stations, « le père de la compassion » (« Baba alaanu »). Très attentif au prochain, il les instruisait dans la voie de Dieu. Il voyait Dieu en eux.
  • Le Père André Afounana peut à juste titre s’approprier cette parole de Saint Paul aux anciens d’Ephèse : Les mains que voici ont pourvu à mes besoins et aux besoins de ceux dont j’ai la charge (cf. Ac 20, 34). Car pour pouvoir venir en aide aux pauvres qui venaient à lui, cet homme infatigable cultivait l’igname, le maïs, le manioc, le haricot. Il avait aussi un grand verger dans lequel l’on faisait de la cueillette selon les saisons : oranges, papayes, pamplemousses, goyaves, mangues greffées, mandarines, tangelos et autres. Homme de partage, il portait, au temps de chaque récolte, une partie des fruits dans l’un ou l’autre des séminaires.
  • Le Père André Afounana est un bon père spirituel : il a aidé beaucoup qui sont parvenus au sacerdoce, à la vie religieuse ou au mariage chrétien. Parmi ces pauvres qu’il a aidés à poursuivre leurs études, à trouver d’emplois ou à faire une formation, plusieurs sont sortis cadres, professionnels ou employés. C’est un homme très sociable, un homme de Dieu, un homme d’écoute, humble et patient, un homme de foi et de charité qui maîtrise bien sa culture. Dans ce sens, il a aussi œuvré au plan liturgique à la promotion des chants en langue locale. Le Père André Afounana est enfin un homme de tolérance et de paix. Dans les dernières années de sa vie, il a connu l’épreuve de la maladie, il a souffert avec patience.

Que ses bonnes œuvres l’accompagnent et que Maman Marie l’introduise auprès de son Fils Jésus Christ. Amen !

  • Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Ajouter un commentaire

Anti-spam
 
×